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LA VALLEE

DE LA ROMANCHE

C’est à l’initiative du Conseiller Départemental et Maire de Saint-Barthelemy-de Séchilienne, Gilles Strappazzon, que l’attention des membres de l’ARTelier d'Uriage a été orientée vers les installations industrielles de la vallée de la moyenne Romanche. Les structures actuelles, essentiellement des centrales hydroélectriques et une usine qui produit du silicium (FerroPem), sont en fait les témoins résiduels d’une intense activité industrielle passées.

C’est lors d’une réunion rassemblant  le 28 mai 2014 : Gilles Strappazzon, Anne Cayol-Gerin du service du Patrimoine Culturel du département, Michel Arnaud attaché Oisans de l’EDF, Caroline Guérin présidente de l’association Patrimoine d’avenir dans la Moyenne Romanche, et André Rossi responsable de l’ARTelier que ce projet a été initié.

 

Développer une étude de la vision artistique de ce patrimoine ne pouvait que séduire les membres de l’ARTelier d'Uriage convertis par leurs travaux précédents à l’observation avec l’œil du peintre des vestiges techniques témoins d’un passé humain.

 

Une brève histoire de la vallée de la moyenne Romanche

 

L’histoire naturelle et humaine de la vallée de la moyenne Romanche est riche et ancienne. Ce sont  les forces tectoniques, glaciaires puis fluviales qui en ont façonné son étroit parcours entre les massifs cristallins de Belledonne et du Taillefer. Les caractéristiques physiques de cette vallée ont eu des conséquences colossales au niveau humain et industriel.

 

Elles ont ouvert un passage entre Vizille et la plaine de Bourg-d’Oisans qui fut emprunté dés l’antiquité et qui reste aujourd’hui encore un itinéraire stratégique essentiel au plan touristique et économique

 

Les caractéristiques géologiques de ce sillon en ont surtout constitué le réceptacle des eaux de plusieurs massifs. L’abondance de l’eau a représenté une richesse exploitée depuis le 17° siècle par la création de canaux alimentant des moulins et une papeterie.

L’avènement de la « houille blanche Â» à la fin du 19ème siècle marque le début d’un développement industriel remarquable. Jusqu’à sept centrales fonctionnèrent dans la commune de Livet-et-Gavet. Elles alimentèrent de nombreuses industries de production de métaux (fer, aluminium, aciers spéciaux), d’électrochimie et de papèterie.

La première moitié du 20ème siècle connut ainsi un développement industriel remarquable et un peuplement humain cosmopolite considérable.

 

Un déclin progressif de cette épopée industrielle intervint dès la fin de la dernière guerre avec le développement des capacités physiques de transport de l’énergie électrique à distance.

 

Le début du 21ème siècle représente une étape décisive dans cette évolution. Ainsi, l’édification en cours d’une centrale hydroélectrique souterraine produisant autant d’énergie que les six centrales encore en activité dont l’activité va cesser. D’autre part, une seule entreprise (FerroPem), productrice de silicium, subsiste parmi les nombreuses installations industrielles des siècles antérieurs.

 

La vallée revisitée par l’ARTelier d'Uriage

 

Les membres de l’ARTelier ont réalisé une centaine d’œuvres : environ quatre vingt tableaux et une vingtaine de photographies artistiques sur la moyenne Romanche. Le choix des sujets traités n’a obéi qu’à la seule sensibilité de chacun. Il se trouve que le regard a été attiré surtout par l’eau et son utilisation par les centrales hydroélectriques. L’usine Ferropem productrice de silicium, qui n’a été qu’abordée ici, fera l’objet d’une prochaine étude spécifique.

 

L’attention de l’ARTelier d'Uriage a été focalisée sur la disparition en cours des centrales hydroélectriques qui furent à la base du développement industriel de la vallée et à la source de son peuplement humain  L’une des centrales, celle des Vernes, a été classée mais le devenir des autres est incertain. Pourtant, beaucoup d’entre-elles présentent des caractéristiques architecturales qui sont les témoins d’un patrimoine caractéristique d’une époque.

L’ARTelier d'Uriage a été conduit à observer dans cette vallée les traces encore en place de la glorieuse période  industrielle passée. Les peintres ont tenté d’exprimer avec leurs moyens le ressenti d’un observateur devant ces vestiges. Cette observation et l’expression picturale qui en résulte représentent un mode de reconnaissance de la valeur symbolique des installations résiduelles.

 

La série des Å“uvres réalisées indépendamment par les douze artistes de l'ARTelier d'Uriage, avec des méthodes variées et surtout avec des sensibilités différentes recompose a posteriori une suite logique dans laquelle l’eau et son énergie potentielle se sont révélées représenter le fil conducteur des aspects actuels de l’histoire de cette vallée.

 

 

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Exposition à la Centrale du Lac Mort - Photo André Rossi

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